Au fil de la mémoire
Du 6 avril au 24 juin 2023
La Galerie Regala est heureuse de présenter Au fil de la mémoire, une exposition qui réunit pour la première fois 9 artistes qui ont choisi d’exprimer des mémoires familiales, culturelles, historiques, personnelles ou collectives à travers différents médiums textiles (la broderie, l’assemblage, le tissage, la couture, la peinture, le canevas, la laine bouillie...).
Les oeuvres de :
Majd Abdel HAMID (Liban et Palestine)
Kholod HAWASH (Irak)
Myriam HORNARD (Belgique)
Georgina MAXIM (Zimbabwe)
Sara OUHADDOU (France et Maroc)
Pascal MONTEIL (France)
Sarah SCHLEICH (Luxembourg)
Frans THOKA (Afrique du Sud) et
Marlon WOBST (Allemagne)
L’exposition donne la voix à des artistes provenant du Zimbabwe, du Liban, d’Afrique du Sud, d’Irak, du Maroc, de Belgique, d’Allemagne, de France et du Luxembourg. La plupart a connu l’exil, l’exclusion, des traumatismes intimes et universels. « Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes » l’image et la mémoire « restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. » pourrait-on emprunter de la plume de Marcel Proust (« A la recherche du temps perdu »).
Pour autant, ces fils de la mémoire ne se limitent pas à une série de témoignages, mais déploient une vision politique et engagée et traduisent la bravoure qui brandit l’espoir des lendemains.
Les « ouvrages de bonnes femmes » sont détournés, détricotés, rapiécés, recousus. Les pratiques associées au domestique sont utilisées pour exprimer avec éclat et délicatesse des drames intimes et laisser une place à la voix de ceux qui ne sont plus. Les artistes recousent et réparent notre mémoire, car créer c’est se souvenir. Ils tirent les fils de notre histoire et brodent lentement une invitation au(x) vivant(s). Loin d’une victimisation paralysante, le processus de réparation de l’espace intime et de distanciation par le fil nous emporte avec conviction, poésie et esthétisme.
Cette exposition est la première en France de Sarah Schleich, Frans Thoka et Myriam Hornard.


